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C’est pas nous, c’est Renaud & Thomas

Le 19 septembre 2015

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Rencontre radiophonique avec  Renaud (Marchand de vins) et Thomas Rault (Réalisateur), sur JetFM 91,2 diffusion de l’émission le 19 septembre 2015 de 13h à 14h (rediffusion le 3 octobre).

Thomas Rault, réalisateur
https://thomasrault.wordpress.com/
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Renaud, La contre étiquette (Cave à vin)
Adresse : 1 Rue Saint-Denis, 44000 Nantes, Téléphone : 02 40 75 86 39
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– Renaud Marchand de vins , le film :

 

Ah ! Le vin, le pinard, la jaja, la bibine, le jus de treille, la piquette, la vinasse, la picrate…Si l’on attribue la valeur d’une chose ou d’un objet au nombre de synonymes qui s’y rattachent, on peut aisément comprendre que ce nectar a passionné et passionne encore l’humanité.

Le vin, c’est l’ambroisie des hommes, la résultante d’une alchimie primaire, il inaugure les premières prises de tête du genre humain et quand on voit le résultat, on ne peut que saluer la poignée de mecs qui a su tourner à notre avantage, le principe de la fermentation.

Replaçons les choses dans leur contexte : L’histoire de la vigne est intrinsèque à celle des civilisations. Cette liane, domptée depuis le mésolithique, sera un acteur majeur dans le développement du commerce. Du Caucase, en passant par la Perse, la Chine, l’Egypte, la méditerranée, elle achèvera sa conquête du monde aux Amériques. Entre temps, elle connaitra de nombreux remouds, car tour à tour symbole de puissance, de richesse, de fête ou encore de convivialité, intimement associée à la culture des peuples, elle sera l’alibi politique, voir religieux, à même de justifier guerres, actes barbares, mais aussi accords et ententes, voir rapprochement fraternel entre des civilisations que tout opposait. « Le vin est un lubrifiant social » pour reprendre Clavel.

Car boire du vin, c’est être civilisé disaient déjà les grecs. Dionysos et son cortège de ménades, de satyres et autres centaures l’employaient uniquement à ces fins.

A Babylone, on le nommait « bières des montagnes », c’était dans cette peuplade, un bien de prestige réservé aux dieux et aux rois, qui pouvait servir d’ultime récompense aux grands actes du petit peuple.

Chez les Hittites, le vin était symbole de vitalité et de fécondité, on l’associait aux rituels de purification, la vigne portait le doux nom « d’arbre de vie » et sa culture était déjà soumise à des lois punitives pour le malencontreux qui s’aventurait à l’endommager.

En Iran, le vin est légendaire, il est encore appelé le « poison agréable ».

Et selon la tradition judéo-chrétienne, la Genèse nous indique que l’arbre de la connaissance du bien et du mal serait une vigne et qu’il revient à Noé la paternité du divin breuvage.

Notre nectar est donc un vieux monsieur, habile survivant des temps anciens, il est à l’image de ceux qui le façonnent, parfois liquoreux, souvent doux et fruité, floral ou madérisé, il fait appel à bon nombre de nos sens : vue, odorat, goût…Alexandre Dumas disait de que « le vin est la partie intellectuelle d’un repas, les viandes et les légumes n’en sont que la partie matérielle ».

Pour sûr, cette grande et riche histoire ne nous saute pas aux yeux quand on se retrouve devant les rayonnages de supermarchés remplis de Tétra pack de Père Julien. C’est bien pourquoi, nous sommes ravis aujourd’hui d’accueillir un homme du métier, d’abord pour nous parler de sa passion et de son actualité, mais aussi pour nous apprendre à boire et parce qu’il est d’utilité publique que de nous informer sur ce qui se passe dans le monde de l’œnologie, certainement des inepties qu’il a pu rencontrer et qu’il rencontre peut être encore aujourd’hui dans la profession, mais aussi, de l’émerveillement sur ce que l’homme est capable de réaliser, des découvertes, des rencontres, bref, nous raconter ce monde à part et la place qu’il tient dans ce monde.

Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, notre marchand de vins est aujourd’hui accompagné d’un réalisateur de film, et pas des moindres, digne conteur de notre monde contemporain, à l’origine de plusieurs documentaires remarquables, notamment sur la complexité de certains métiers issus de l’artisanat, de l’industrie, ou encore de la culture, notre homme, après avoir reçu le prix du public au festival Filmer le travail de Poitiers pour son film Agnès Roze, restauratrice de tableaux, vient d’être récemment récompensé du prix du meilleur court métrage pour Renaud, marchand de vins, au festival International Grape & Wine. Court métrage qui sera présenté et récompensé prochainement, le 22 septembre très exactement, au Sénat.

Tout ça tombe plutôt bien chers auditeurs zé auditrices, parce que nous sommes samedi, qu’il est 13 heures, heure de l’apéro et qu’en toute logique, une bonne partie d’entre nous est attablée devant un petit verre de blanc, de rouge ou de rosé.

Alors trinquez, régalez vos palais et vos oreilles de ce qui va suivre, car, comme le disait Dali « celui qui sait déguster ne boit plus jamais de vin, mais il goûte ses suaves secrets »

Aujourd’hui, je suis accompagnée de Sami, Loul, Romain et Julie à la technique, vous êtes dans l’émission C’est pas Nous, c’est Renaud Combes Marchand de vins et Thomas Rault réalisateur.

Mephis

– Les vins dégustés pendant l’émission : Domaine Lapaonnerie : La famille Carroget, 44150 ANETZ : http://paonnerie.free.fr/

– Quelques références :
– Un de leur mentor : Eric Chaffardon, vigneron : film, la taille du samouraï
– La BD « Les ignorants » de Etienne Davodeau, édition : Futuropolis
– Vigneron, Jo Landron, 44690 La haye Fouassière
– Sébastien Barrier, spectacle « Savoir qui nous buvons »

Catégories : Marchand de vin / Radio / Réalisateur / Saison 2